Une étude américaine vient de montrer que, chez les personnes âgées, la simple vitesse de la marche (même sur quelques pas) est un très bon indicateur de l’espérance de vie. Une mesure simple et économique, qui permet de prédire en partie le nombre d’années restant à vivre. L’explication est assez simple : la marche utilise de très nombreuses ressources de l’organisme (cœur, circulation, coordination, énergie, équilibre, etc.), et une vitesse lente reflète souvent une altération de plusieurs de ces ressources, ce qui est un signe de mauvaise santé physique.
Les psychiatres savent aussi que la dépression peut ralentir l’ensemble du corps, et la marche en particulier ; malheureusement l’espérance de vie est également en partie réduite par les troubles graves de l’humeur, surtout en l’absence de traitement.
Un autre rapprochement, plus positif celui-là, entre marche à pied et santé psychologique, est celui qui a été montré à propos du traitement des troubles anxieux. Des chercheurs australiens ont en effet proposé à des patients souffrant de troubles anxieux (phobie sociale, anxiété généralisée ou attaques de panique) de suivre une thérapie comportementale et cognitive (TCC) classique pour ces pathologies ; ils y ont ajouté, pour certains des patients tirés au hasard, un programme d’exercices de marche à faire chez soi, et pour d’autres des séances éducatives simples. De manière significative, les 38 patients ayant marché se sont plus améliorés que les 36 patients du groupe de comparaison. Les explications peuvent être nombreuses (meilleure oxygénation du corps et du cerveau, apprentissage du contrôle de soi, sensation de bien-être, etc.), mais l’essentiel, c’est que ça marche !