Dans la plupart des cas, l'anxiété ne nécessite pas le recours à un traitement médicamenteux, mais à des changements
d'habitudes de vie :
- suppression des excitants (café, Coca, alcool, tabac,...)
- aménagement de son emploi du temps pour limiter le stress
- activités de détente et sportives.
Quand l'anxiété est plus forte et durable, des méthodes plus spécialisées peuvent être nécessaires, avec l'aide de
professionnels :
- relaxation
- gestion du stress
- autres psychothérapies (TCC, psychanalyse, etc.).
Mais, quand l'anxiété est très forte, douloureuse, invalidante et "résistante" aux autres méthodes, certains médicaments peuvent être justifiés et intéressants, toujours avec un encadrement médical.
Ils ne sont utiles que pour certains diagnostics, dont principalement :
- les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC)
- le trouble panique
- les phobies sociales sévères
- les états de stress post-traumatiques
- certains cas d'anxiété dite "généralisée".
Dans ces troubles durables, certains antidépresseurs peuvent être très efficaces, mais à condition d'être pris régulièrement (tous les jours), à une dose bien définie et sur une durée suffisante (plusieurs mois).
Ils sont en général bien supportés, ne posent pas de problème de dépendance et sont actifs même en l'absence de dépression associée.
Les médicaments les plus utiles sont ceux qui agissent sur la sérotonine, et certains en plus sur la noradrénaline, qui sont
deux substances du cerveau qui régulent l'anxiété. Ces médicaments sont présentés ici, avec leur efficacité dans
les différents diagnostics.
Les anxiolytiques classiques, et notamment les benzodiazépines, n'ont pas du tout les mêmes effets et les mêmes indications :
ils peuvent soulager transitoirement des angoisses, mais n'ont pas d'effet de fond sur la maladie anxieuse elle-même. Ils doivent être réservés à des "poussées" anxieuses, liés à des événements
ou à l'aggravation des troubles anxieux mentionnés plus haut, mais sur des périodes courtes (quelques jours ou quelques semaines au maximum). Ils engendrent en effet rapidement une dépendance :
leurs effets diminuent avec le temps et il devient difficile de les arrêter à cause de syndromes de sevrage. De plus, ils peuvent provoquer des somnolences et des troubles de la mémoire.
Enfin, d'autres anxiolytiques plus légers peuvent être utiles pour éviter les inconvénients des benzodiazépines dans les états
anxieux transitoires et modérés, mais leurs effets sont insuffisants dans l'anxiété majeure.
Tous les détails sur ces traitements sont donnés dans le guide "Bien se soigner avec les médicaments psy".
Les données présentées ici ont pour seul but l'information du public et l'amélioration des soins, dans le respect des connaissances médicales actuelles et des réglementations, avec mention ici de "conflits d'intérêt" potentiels de l'auteur.